A huit mois de la prochaine élection présidentielle, le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, opposition), Tidjane Thiam fait face à une double assignation en justice, intentées par des propres militants de sa formation politique.
En principe, le président du PDCI Tidjane Thiam devrait être en train de se préparer pour l’organisation du prochain bureau politique.
Mais aussi de la convention devant désigner le candidat de cette formation politique à la présidentielle de 2025.
Mieux, le parti, tout entier, devrait être déjà uni et en ordre de bataille pour tenter de ravir dans les urnes, le pouvoir au Rassemblement des houphouetistes pour la démocratie (RDHP) du chef de l’Etat Alassane Ouattara.
Et pourtant, ce sont des querelles judiciaires qui animent en ce moment la vie du parti.
En moins de quarante-huit heures, deux assignations en justice ont été lancées contre Tidjane Thiam par ses adversaires internes.
La première a été initiée par quatre militants qui ont saisi le juge des référés pour obtenir sa destitution.
Les plaignants arguent que cette procédure le disqualifie, a posteriori au regard des textes, pour diriger l’ancien parti unique.
Dans l’acte d’assignation en destitution, les plaignants reprochent à l’actuel président du PDCI d’avoir été élu, en dehors des textes en vigueur.
Pour eux, Tidjane Thiam n’est pas exclusivement Ivoirien et ne comptabilise pas dix ans de présence au bureau politique. Il ne devrait pas, au regard de cette donne, diriger le PDCI.
Last but not least. Yapo Valérie, membre du bureau politique et ex-déléguée PDCI-RDA d’Akoupé, a révélé, lors d’une conférence de presse tenue ce mercredi 19 février 2025, son intention, avec d’autres cadres du parti, de porter également plainte contre Tidjane Thiam pour « tromperie sur sa nationalité, corruption morale, violation des textes du PDCI-RDA et duperie envers les congressistes qui l’ont élu ».
Elle accuse le comité électoral du congrès électif de décembre 2023, de « corruption morale et complicité grave portant atteinte à l’honorabilité du parti ».
Selon elle, cette instance n’aurait pas dû valider la candidature de Tidjane Thiam, qui a été élu, pour elle, en tant que citoyen français et non Ivoirien comme l’exige les statuts du parti.
Serge Alain Koffi